Le soir tombait sur le château d’Amakna, les artisans et commerçants fermaient boutique pour la nuit, les ouvriers regagnaient leurs logis pour retrouver femme et enfant ; les rues se vidaient doucement.
C’est à cette heure là, que d’un pas tranquille, un homme portant fièrement une superbe barbe rousse se faufila à l’extérieur d’Astrub pour rejoindre la taverne du château. Celle-ci était bien plus animée et amusante que sa soeur d’Astrub... et avait l’immense avantage d’être à la fois éloignée du domicile conjugale et de oreilles de sa femme.
Il entra en habitué de la maison, salua d’une tape sur les fesse la serveuse blasée et rejoigna sa table où l’attendait un pichet de bière fraîche.
Il fut rejoins peu de temps après par un sadida qu’il connaissait bien, et fut tout particulièrement heureux de le croiser ce soir là : il avait pris une décision qui le mettait de bonne humeur. Ils partagèrent une chopine, puis une seconde avant d’engager la conversation qui tenait à cœur du jeune homme roux.
« Mambo, la vie en ville commence à m’ennuyer… « débuta –t-il.
« J’ai envie de reprendre le chemin de l’aventure !
Tu connais comme moi mes immenses talents de combattant émérite et intrépide, n’ayant peur de rien, affrontant mille dangers pour savourer avec des compagnons d’armes la joie de la victoire, le partage équitable (hum hum!) du trésor, la satisfaction d’œuvrer ensemble. Je ne te parlerai pas non plus de ma … » s’arrêtant un moment de parler devant le bâillement expressif de son somnolent compagnon, il en arriva au vif de son propos.
« Ecoute, si tu es d’accord, je te propose de t’associer avec moi pour cela !
Imagine toi et moi ! Moi avec mes immenses compétences et toi avec ton immense…euh… carrure… Nous pourrions devenir des héros légendaires !!
J’ai ouïe dire aussi que tu avais de solides et sympathiques aventuriers qui t’accompagnaient dans tes périples. Joignons nos forces, unissons nos efforts et ma euh… notre… fortune est faite ! »
« Qu’en dis tu ? Prends le temps d’imaginer les immenses possibilités qui s’offrent à nous et dis moi ce que tu en penses après une autre chopine ! »